Dans le cadre de l’exposition « C’est ici que je veux vivre ! », Architectuurwijzer met en lumière la manière dont les coopératives d’habitation, en Belgique comme à l’étranger, garantissent la qualité de vie dans des immeubles d’appartements à la fois traditionnels et innovants. Ce contexte est l’occasion idéale pour explorer plus en profondeur les atouts du modèle coopératif et de l’habitat en immeuble collectif.
C’est pourquoi Architectuurwijzer et Cera organisent une après-midi d’étude consacrée à l’avenir des immeubles d’appartements en Flandre, le jeudi 27 mars 2025, de 13h à 17h15 à C-mine, Genk.
Les billets sont en vente via le site de C-mine.
Des défis structurels
Depuis une vingtaine d’années, la construction d’appartements s’est intensifiée en Flandre, tant dans les villes que dans les communes. Cette évolution s’est accompagnée d’un important savoir-faire en matière d’architecture et de développement, mais elle fait aujourd’hui face à des défis majeurs.
Parmi ceux-ci : la transition énergétique et la rénovation des immeubles anciens, souvent gérés par des associations de copropriétaires. Comment mener ces transformations de manière abordable, efficace et inclusive, malgré les structures de propriété privées et fragmentées ? Le modèle coopératif peut-il jouer un rôle ? Et que peut-on apprendre de cette problématique pour l’avenir du logement collectif ?
Vers une stratégie de rénovation coopérative
Hanne Mangelschots (Architecture Workroom Brussels) ouvrira l’après-midi avec une présentation du défi global de la durabilisation des immeubles d’appartements en Flandre. Elle plaidera pour une approche stratégique, où ces immeubles deviennent les « locomotives » d’une transformation énergétique à l’échelle des quartiers, en partenariat avec des coopératives énergétiques.
Les architectes Tim Vekemans (RE-ST architecten) et Tomas Ooms (Studio Tuin en Wereld) illustreront ensuite cette stratégie par des exercices concrets de rénovation sur des bâtiments existants. Ils mettront en évidence la diversité du modèle coopératif, qui peut aller :
- d’une coopérative citoyenne initiée par les habitant·e·s,
- à une coopérative énergétique de quartier,
- jusqu’à une coopérative multipartite lancée par un·e architecte et un·e entrepreneur·e.
Vécu et perceptions des habitant·e·s
L’anthropologue Ruth Soenen (Simply Community) partagera ensuite ses observations sur le vécu des habitant·e·s d’appartements en Flandre et leurs préoccupations face aux rénovations collectives. Elle dressera un portrait réaliste et nuancé de ces résident·e·s, aux visions souvent divergentes sur le logement, l’énergie, les finances ou la cohabitation — et proposera une réflexion sur les conditions propices à la réussite d’un immeuble coopératif.
Discussion finale : atouts et pièges
Enfin, Peggy Totté (Architectuurwijzer) et Lieve Jacobs (Cera) concluront l’après-midi par un échange avec les intervenant·e·s autour des forces et limites du modèle coopératif.
Les coopératives peuvent-elles accélérer la transition énergétique dans nos immeubles existants ? Ou faut-il désormais intégrer une coopérative d’habitation dans chaque nouvelle construction ? Et quelles implications cela a-t-il pour les futur·e·s habitant·e·s ?
Le programme complet et les billets sont disponibles sur le site web d’Architectuurwijzer.