L’habitat coopératif à l’honneur dans Stadsmagazine Gent


Dans son numéro d’été, le magazine de la Ville de Gand a publié un article consacré à l’exposition Ici, je veux vivre ! au STAM, qui montre comment les coopératives offrent une troisième voie entre la location et l’achat. Pour ce reportage, le magazine a rencontré des habitants de projets coopératifs ainsi que Peggy Totté, directrice artistique d’Architectuurwijzer et commissaire de l’exposition. Lisez l’article complet dans Stadsmagazine Gent.

Dans le quartier de la Brugse Poort se trouve Bellefleur, le plus grand projet de logement coopératif de Gand. C’est là que vivent Charlotte Deltour et Shaju Hendrikx, qui expliquent dans Stadsmagazine pourquoi ils ont choisi ce mode de vie. Charlotte confie : « En tant que gynécologue, j’ai un travail prenant. Je ne veux pas m’occuper de l’achat, de la rénovation ou de l’entretien d’une maison. La coopérative prend en charge ces aspects pratiques. » Pour Shaju, l’aspect financier est déterminant : « Acheter en ville n’est plus une option. Pour éviter la location pure, c’est une excellente solution. De cette façon, je ne me retrouve pas les mains vides lorsque je serai vieux. »

L’aspect social compte au moins autant pour eux. Leur immeuble abrite non seulement un jardin partagé et un espace commun, mais il manifeste aussi une solidarité envers l’extérieur. L’un des appartements est loué, via Gent Samen Solidair, à une famille en difficulté. Cette démarche montre que l’habitat coopératif va bien au-delà d’une simple alternative au marché immobilier classique.

Compact, abordable et durable

Peggy Totté explique que les coopératives d’habitat privilégient une vision à long terme : « Elles ne choisissent pas rapidement les matériaux ou techniques les moins chers. Il s’agit aussi d’une architecture de qualité. Elles conçoivent des appartements compacts, abordables et durables, dans lesquels on peut vivre toute une vie. » Des exemples inspirants de Zurich et Munich démontrent comment les logements peuvent être aménagés de façon flexible et modulaire, permettant aux habitants d’adapter leur appartement aux différentes phases de la vie sans devoir déménager.

La croissance de ce modèle est manifeste. Wooncoop, la coopérative derrière le projet gantois Bellefleur, compte déjà 132 logements achevés et 102 en construction. « En trois ans, nous avons doublé le nombre de coopérateurs », indique Zjef Van Acker. D’ici 2040, la coopérative ambitionne de réaliser mille logements. Reste à voir si cet objectif sera atteint, mais l’espoir et l’ambition sont d’ores et déjà bien présents.