À Bruxelles, les coopératives d’habitant·es se développent à partir de la base, sous l’impulsion de citoyen·nes aux besoins et motivations divers. Ces projets ne suivent pas un modèle unique, ils démarrent de différentes manières, reflétant les besoins réels et urgents en matière de logement dans la ville.
Les initiatives de logement coopératif peuvent être lancées par :
- Les futur·es habitant·es : des citoyen·nes qui souhaitent vivre dans un logement coopératif se regroupent pour former une coopérative et rechercher un immeuble. Exemple : Tatibah.
- Les développeurs coopératifs : des organisations qui lancent des projets de coopératives de logement dans la région bruxelloise. Exemples : wooncoop CV et CoBHa SC.
- Habitant·es propriétaires : des particuliers ou des institutions qui choisissent de restructurer leur propriété en un projet de logement coopératif pour un avenir plus flexible et durable. Exemple : Fraternités du Bon Pasteur.
- Habitant·es locataires : les locataires menacé·es d’expulsion en raison de la spéculation immobilière s’organisent pour acheter et gérer collectivement leurs logements selon le modèle coopératif. Exemple : Coop’Haute51.


Coopérative Bruxelloise d’Habitation (CoBHA)
CoBHa est une coopérative immobilière non-spéculative dont chaque membre-habitant·eest coopérateur·ice et loue son propre logement aux coûts réels d’exploitationdel’immeuble. CoBHa vise à créer un secteur coopératif large, et donc à porter plusieursprojets d’habitats coopératifs à Bruxelles pour une ville abordable sur le long terme.
Objectifs
- Sortir des immeubles du marché immobilier spéculatif
- Construire et rénover à de hauts standards écologiques
- Garantir un loyer correspondant aux coûts réels de l’immeuble
- Intégrer les futur·es habitant·es aux projets de construction
- Remettre la gestion des immeubles aux habitant·es
- Créer des espaces (et ressources) partagés avec bon sens et solidarité
Tatibah
Le groupe Tatibah a choisi de rassembler 12 à 20 ménages de générations différentes pour créer un projet et un lieu de vie commun qui favorise la mixité culturelle et socio-économique. Pour Tatibah, il est important d’avoir un équilibre entre la vie et les espaces privés et partagés.
Que veut faire Tatibah ?
Tatibah est un collectif de citoyens engagés qui choisissent de vivre plus près les uns des autres et de partager plus avec chacun. Tatibah est convaincue par la pensée coopérative et y voit des réponses pour ce qu’elle veut. Au départ, Tatibah veut réaliser un projet de logement pour au moins 10 familles dans la région bruxelloise. Dans ce projet, Tatibah prévoit suffisamment d’espace collectif où le partage est le fil conducteur. Le groupe opte résolument pour un mélange de célibataires, de jeunes couples, de familles avec enfants et de personnes âgées. Avec le modèle coopératif, Tatibah espère à terme pouvoir étendre cette mixité à des groupes défavorisés qui ont actuellement des difficultés sur le marché du logement. En savoir plus


wooncoop – Brasserie Aerts
Sur le site de l’ancienne Brasserie Aerts à Saint-Josse-ten-Noode, la coopérative d’habitation wooncoop réalise un habitat groupé de 28 logements, avec un jardin commun et des espaces partagés. Avec son modèle coopératif — louer chez soi -même — wooncoop veut contribuer structurellement à une solution pour la crise du logement à Bruxelles.
Louer chez soi-même : comment fonctionne le modèle wooncoop
Wooncoop est une coopérative citoyenne qui développe, possède et gère des logements pour ses coopérateurs. Ainsi, les habitants combinent les avantages de la location et de l’investissement : ils paient le coût réel du logement, constituent du capital en actions via le coût mensuel d’habitation et participent démocratiquement aux décisions de l’organisation. Les habitants sont également déchargés des soucis comme des locataires, car la coopérative assure une gestion solide à long terme. En savoir plus
CoopHaute51
CoopHaute51 réunit les habitant·es du 51, rue Haute, au cœur des Marolles. Certaines familles vivent là depuis plus de trente ans. Leurs enfants y ont grandi, certain·es sont aujourd’hui adultes, et d’autres sont devenu·es grands-parents. Toutes et tous partagent des revenus modestes. Cet immeuble fait partie de l’âme de ce quartier populaire et vivant. Pour beaucoup des habitant·es, devoir partir signifierait quitter non seulement leur logement, mais aussi Bruxelles, faute d’alternatives abordables.
Lorsque les habitant·es ont appris la mise en vente à la découpe de leur immeuble par un fonds d’investissement, ils ont décidé d’agir. De cette décision est née CoopHaute51, un projet de coopérative d’habitat. L’ambition de CoopHaute51 est claire : rester dans le quartier et résister à la gentrification qui vide peu à peu les Marolles de ses habitant·es. En savoir plus
