Le jeudi 2 octobre et le jeudi 6 novembre, Architectuurwijzer et le STAM – Stadsmuseum Gent vous invitent à deux soirées inspirantes autour de l’habitat coopératif. Ces Jeudis tardifs s’inscrivent dans le cadre de l’exposition Ici, je veux vivre ! Rêves de logement coopératif en Flandre et aborderont chaque fois un thème différent. Le 2 octobre, la soirée sera consacrée au logement étudiant coopératif, avec des exemples venus de Suisse et d’Allemagne ainsi qu’un focus sur l’ambition de la Ville de Gand de créer sa propre coopérative étudiante. Le 6 novembre, vous découvrirez comment des modèles de logement collectif peuvent redonner vie à des lieux historiques, grâce à des présentations sur la Papaverhof à La Haye et le béguinage de Termonde. Les intervenants et le programme détaillé seront annoncés ultérieurement, mais il est conseillé de noter dès maintenant ces deux dates, qui s’annoncent comme des moments riches en inspiration et en idées.
L’exposition Ici, je veux vivre ! et les deux Jeudis tardifs montrent comment les coopératives d’habitat ne se contentent pas de créer des logements abordables, mais stimulent aussi de nouvelles formes de vie communautaire. À travers des récits venus de Flandre et de l’étranger, les visiteurs découvriront comment la coopération et la propriété partagée peuvent renouveler le paysage du logement. Chaque soirée propose deux conférences d’une demi-heure suivies d’un échange avec le public. Le programme allie réflexion et convivialité, en mettant en lumière la manière dont les formes d’habitat collectif répondent à des défis actuels, qu’il s’agisse du logement étudiant abordable ou de la réaffectation du patrimoine. Le STAM, et donc également l’exposition Ici, je veux vivre !, sera exceptionnellement ouvert jusqu’à 22 heures, permettant de combiner la visite du musée et les conférences en toute tranquillité.
La première soirée, le 2 octobre, sera entièrement consacrée au logement étudiant coopératif. Alors que de nombreuses villes universitaires sont confrontées à la rareté et au coût élevé des chambres, des projets à Zurich et Genève montrent qu’une autre approche est possible : les étudiants y gèrent eux-mêmes des projets collectifs où accessibilité et participation sont centrales. Ces lieux deviennent à la fois logement, espace de solidarité et d’apprentissage. Une première conférence expliquera les conditions nécessaires pour mettre en place de tels modèles et les ancrer durablement. La deuxième se penchera sur le Collegium Academicum à Heidelberg, un projet exemplaire de 96 chambres étudiantes avec espaces communs. Pour réduire les coûts, les étudiants ont participé eux-mêmes à l’aménagement intérieur et ont créé un atelier où ils fabriquent et réparent des éléments. Le projet est juridiquement soutenu par le Mietshäusersyndikat, garant des principes coopératifs et de la protection contre la spéculation. La Ville de Gand suit ces initiatives avec attention et ambitionne, dans les prochaines années, de fonder une coopérative étudiante inspirée du modèle allemand et/ou suisse.
Le jeudi 6 novembre, la deuxième soirée explorera l’habitat coopératif au sein de bâtiments historiques. La première conférence racontera l’histoire de la Papaverhof à La Haye, un jardin résidentiel emblématique conçu par Jan Wils, élève de Berlage et proche du mouvement De Stijl. Depuis cent ans, les habitants y gèrent collectivement leurs logements, y compris des rénovations et restaurations complexes. Cette expérience illustre comment une propriété collective maintient un site patrimonial vivant et innovant tout en respectant la vision originale de l’architecte. La deuxième conférence emmènera le public au béguinage de Termonde, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, confronté à la vacance et à des coûts de restauration élevés. Avec l’accompagnement de Miss Miyagi, la ville de Termonde et l’asbl Begijnhof étudient comment l’habitat coopératif peut offrir un nouvel avenir à ce site. Le projet vise à rétablir l’équilibre originel entre logements individuels et espaces collectifs, avec des jardins et équipements partagés, afin que le béguinage redevienne un lieu où les habitants prennent soin de leur patrimoine et de leur cadre de vie.
Photo : Papaverhof, La Haye © M. Minderhout